Du primat dramatique mais indiscutable de la forme sur le fond
Elle serait presque un but en soi, mais indissociable des yeux à moins de devenir fou ou banal (c’est la même chose ici) ; subtile comme une belle voix, réhausse les pommettes, liquéfie le regard.
Les beaux gestes laissent des traces sensibles dans l’air ; reliquats volatils reliés, avec beaucoup de flou et de précision, aux fossettes.
« Aimer l’apparence nue et sans interprétation : ce que l’on aime alors est vraiment Dieu » dixit Simone Weil dans un des livres de ma vie.
C’est l’amour de la surface, du détail, le seul amour qui importe, lorsque la signification s’évapore au sens littéral du terme pour ne laisser en place qu’une chair complexe et riche, totalement purifiée de ce qui l’a ternie auparavant ; ainsi le sens mortifie quand la présence au monde injustifiée (exclusivement matérielle, volume et poids et textures) emplit le corps d’une vie sincère totale.
Ne surtout pas toucher: la connaissance est un suicide, une retombée soudaine, car mes yeux seuls peuvent absorber une telle abondance, comme un livre très bien écrit (paroles).
« Chez Amparo je désirais tout, même les dents ». C’est tiré
d’un des livres de ma vie - un autre -, Le Pendule de Foucault. Je ne me
souviens plus de la citation exacte.
[La conclusion de tout ça, tirée du même livre : le grand secret, c'est qu'il n'y a pas de secret.]